Certains candidats se présentent parfois avec un parcours plutôt inattendu sans rapport apparent avec l’offre initialement proposée, avec un CV dévoilant des expériences différentes. Pourtant, cette particularité est de plus en plus recherchée.
Des profils qui attirent aux États-Unis
Le chef d’entreprise François Bancilhon nous avait déjà parlé de cette différence notable entre la France et les Etats-Unis quant au recrutement des profils atypiques : « Là-bas, ce qui m’a sauté aux yeux, c’est que les personnes qui se présentaient en entretien affichent un Curriculum Vitae beaucoup moins linéaire que chez nous. Les candidats postulent avec des expériences inscrites sur leur CV qui n’ont aucun lien entre elles, et cela sans aucun complexe. J’ai compris que cela était une force et non une faiblesse. »
Et les forces de ce type de profils sont nombreuses : un candidat qui aura vagabondé dans divers métiers fera preuve d’une grande curiosité, et donc d’une soif d’apprendre. Son adaptation se fera sans peine et sa motivation sera sans borne. S’il a décidé de postuler dans une entreprise d’un univers différent à ses métiers précédents en connaissance de cause, il est conscient du travail que cela exige et il ne demande qu’une chose : répondre à ce challenge.
Aussi, les profils atypiques sont polyvalents. Avoir eu plusieurs vies professionnelles, c’est avoir plusieurs cordes à son arc et démontre une ouverture d’esprit exceptionnelle.
Une culture « out of the box »
Bien sûr, les profils atypiques se font beaucoup plus rares dans les métiers aux connaissances strictes : un journaliste ne pourra par exemple jamais devenir médecin, alors que l’inverse est vrai.
Mais dans d’autres métiers où les idées novatrices font la différence, comme au marketing par exemple, les profils atypiques apportent un regard extérieur, un esprit « out of the box » très recherché. Leur richesse culturelle est une vraie valeur ajoutée qui apportera un vent nouveau dans l’entreprise. « Se lancer dans des expériences différentes tout au long de sa vie est l’un des secrets du bonheur. La diversité, c’est la richesse », ajoutait François Bancilhon. « Les entreprises y gagnent car cela leur apporte du sang neuf, des idées nouvelles, et les gens cumulent de belles expériences. J’espère que les CVs trop linéaires vont disparaître. »
Le temps où l’on passait toute sa vie dans une seule et même entreprise est révolu, et celui où l’on privilégie les formations à sens unique semble sur le point de toucher à sa fin. Autrefois boudés, les profils atypiques sont les nouvelles perles rares du marché du travail, du moins dans certains secteurs.
par Samuel Clamote / @SamClamote
Publié le 16 mars 2017
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