Ses caractéristiques : originalité, atypisme, immense curiosité, authenticité, humanité, résilience, goût pour l’aventure, la prise de risque et la vitesse, horreur de la routine, besoin de se renouveler sans cesse…
Sa vie : parsemée de succès et d’échecs, de doutes, de remise en cause, avec toujours une grande curiosité pour les gens, un enthousiasme d’enfant et une envie de surprendre.
Ses films, ses génériques : inventifs, paraissant partir dans tous les sens, avant que ne se dégage le fil rouge de l’histoire.
Son parcours: depuis toujours il ne tient pas en place, sauf dans une salle de cinéma. Il s’ennuiera terriblement à l’école et ratera son bac.
Avec la caméra offerte par son père, il commence par des films d’actualité, aux Etats Unis dont il reviendra déçu par leur matérialisme; puis en URSS où il tourne des scènes de la vie quotidienne avec une caméra cachée – il était formellement interdit de tourner des images derrière le rideau de fer- et fait son premier « making of » du film « Quand passent les cigognes de Mikhaïl Kalatozov».
Grâce à ce reportage, il fait son service militaire dans le service cinématographique des armées et gagne assez d’argent pour se lancer dans la réalisation. Pour son premier film réalisé à 23 ans, les cahiers du cinéma auront cette phrase acerbe et venimeuse : « Claude Lelouch, retenez bien ce nom, vous n’en entendrez plus jamais parler ». Il enchaîne les échecs, même si certains détectent son talent.
Criblé de dettes, il se tourne avec succès vers la production de clips pour de grandes vedettes de la chanson. Mais côté cinéma, il enchaîne les échecs.
Déprimé, il est prêt à tout laisser tomber quand une femme et un enfant se promenant de bon matin sur la plage à Deauville lui inspire un de ses plus grand succès « Un homme et une femme ». La musique, centrale dans tous ses films, est composée par Francis Lai pour qui il aura cette phrase magnifique : « je montais à pied ses 7 étages parce qu’il fallait me préparer à rencontrer Dieu ». Les premières réactions, enthousiastes, permettent au film d’être intégré in extremis au festival de Cannes. A 29 ans, il remporte la palme d’or. Ce succès va susciter admiration et jalousie.
Depuis il enchaîne les films alternant succès et échecs, tournant avec les plus grands acteurs qui apprécient sa manière totalement atypique mais chaleureuse de les diriger.
Il reste marginalisé dans le paysage cinématographique français, la critique vénérant davantage les films plus intellectuels ou torturés. Mais son public apprécie ses histoires qui partent dans tous les sens, ses destins croisés de gens ordinaires confrontés à leurs désirs et frustrations, à leurs joies et peines.
Sensible aux synchronicités, aux signes, à une recherche d’humanité, de spiritualité et de sens, il représente aussi les caractéristiques de l’homme du 21è siècle, s’il veut conserver son humanité.
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